La classe inversée en licence histoire

Enseignante dans le secondaire, j'essaye de limiter au maximum le frontal avec mes élèves et les mettre en activité le plus possible. J'ai souhaité faire exactement la même chose avec les étudiants, car je considère que le TD doit être un temps d'échanges, d'approfondissement du cours ; non pas un temps où l'on rajoute des connaissances sur des bases qui peuvent être, parfois, fragiles. En outre, rendre les étudiants actifs impose un changement de posture de la part de l'enseignant, qui devient un accompagnateur en fonction de l'avancée de l'étudiant, et non plus celui qui détient et dispense tout le savoir. Enfin, face à des TD pouvant atteindre un grand nombre, chaque groupe d'étudiants travaille en petits ilots de 4-5 étudiants au maximum, ce qui permet à l'enseignant d'individualiser et de répondre aux besoins des étudiants, notamment ceux qui peuvent se trouver le plus en difficulté. Comment ? Les étudiants ont, chez eux, à lire des articles ou des chapitres de revue, numérisés au préalable et toujours disponibles dans l'UNCloud. Ils doivent aussi retravailler leurs notes de cours (CM) car le TD se base sur ces deux ressources. S'ils ne le font pas, les étudiants s'aperçoivent vite qu'ils ne comprennent pas tout ou qu'il leur manque des éléments. Chaque séance de TD a un objectif et une thématique différente, ce qui permet de rendre le cours plus dynamique. Pendant la séance, chaque groupe d'étudiants doit effectuer une production (carte mentale par exemple). Le tout en utilisant au maximum le numérique et les outils collaboratifs de la salle PIXA (écrans tactiles). Bilan et perspectives Rompre le frontal et changement de posture de l'enseignant(e) : une expérience appréciée des deux côtés. Une ambiance différente et des TD qui permettent de personnaliser l'accompagnement des étudiants. Une pédagogie de projet qui a pour but d'augmenter la motivation de l'étudiant, et qui se traduit concrètement par un présentiel plus important et un investissement très intéressant.