Formation
Hybridation
Histoire-Histoire de l'Art et Archéologie
Classe inversée en Histoire
Licence
Le cours magistral devient dès lors un lieu d'échanges organisé en trois périodes...
Deux raisons principales :
Les étudiants, lors d'un cours magistral, sont souvent si occupés à prendre des notes qu'ils ne parviennent pas, dans le même temps, à réfléchir au contenu et à leurs incompréhensions, donc à questionner l'enseignant pendant le cours. Tout le travail de réflexion critique est ainsi généralement perdu.
De plus ils ne sont en général pas préparés à l'expression publique de leur opinion et ne sont pas à l'aise à l'oral, ce qui est dommageable pour leur vie professionnelle.
Il convenait donc de prendre conscience de ces blocages et de trouver une modalité d'appréhension des contenus et d'échanges en classe qui puisse développer, à la fois leur réflexion analytique et critique et leur aisance orale, devant un public.
Un cours magistral synthétique de 8 à 12 pages, entièrement rédigé par l'enseignant est déposé d'une semaine sur l'autre sur MADOC.
Les étudiants doivent en prendre connaissance, relever les passages mal compris ainsi que les questions qu'ils souhaiteraient poser ou les éléments à creuser. Certaines notions ou points de détail (protagonistes historiques, lieux, dates) mis en évidence en rouge dans le cours, doivent faire l'objet d'une recherche personnelle.
Le cours magistral devient dès lors un lieu d'échanges organisé en trois périodes : la première est celle du rendu des recherches personnelles; la seconde, celle des questions, demandes d'explications, dialogues sur le contenu déposé ; enfin, s'il reste du temps, l'enseignant peut apporter des compléments de cours - la souplesse du système permettant que ces compléments soient dispensés au début de la séance suivante.
Les copies issues des examens finaux sont nettement plus intéressantes à corriger: comme les savoirs fondamentaux ne sont plus des enjeux essentiels - leur acquisition étant plus sûre - l'évaluation peut porter réellement sur la réflexion et l'argumentation.
Ensuite, même si tous les étudiants ne prennent pas la parole, tous profitent des échanges provoqués par un noyau d'étudiants plus à l'aise, ce qui permet à chacun de développer, à son rythme, dans le cadre d'une progression commune, sa propre maturité intellectuelle.
Par ailleurs, les retours des étudiants, très positifs, soulignent le soulagement lié à l'absence de prise de notes frénétiques en cours, la sécurité d'avoir un contenu solide et incontestable grâce au cours synthétique, l'intérêt du dialogue et des questions, la stimulation au travail régulier que ce système engage.
Porteur de l'initiative
Annick Peters-Custot